Écrit par une volontaire à court terme qui s’adapte à la vie au Vietnam.
Les trottoirs de la capitale vietnamienne sont utilisés à des fins très diverses (stationnement des deux-roues, salle de bistrot, salle de projection des matchs de la coupe du monde, buvette, barbier, lave-auto…) mais somme toute, très peu à la circulation piétonnière. En bonne francilienne, je suis habituée à arpenter les trottoirs pour me rendre d’un endroit à un autre. Dès mon arrivée, sans trop y réfléchir, j’ai adopté ce même mode de déplacement, ce qui m’a valu une entorse à la cheville dès la troisième semaine, mes pieds n’étant pas encore faits aux anfractuosités du sol des chaussées et trottoirs hanoïens. J’ai donc élu le vélo comme moyen de transports, n’étant pas assez téméraire pour me risquer sur une moto ou un scooter. Sur la route, il y a des règles de circulation mais… tout se négocie : le sens de circulation, le passage aux feux, les priorités… ! C’est la raison pour laquelle, quand je ne me sens pas suffisamment alerte pour pédaler, je prends un moto-taxi. Aussi ai-je élu domicile dans un quartier situé non loin de mes principales activités. Bien que le réseau de bus hanoïen soit bien développé et très abordable, mon choix s’est porté sur la réduction maximale du temps passé à me déplacer.
S’agissant du climat, dans le nord du Vietnam, il y a trois saisons : une saison sèche et plus fraîche de novembre à février, une saison chaude de mars à mai et une saison des pluies de juin à octobre. Actuellement, les températures varient entre 10 et 20°C. Elles peuvent descendre jusqu’à 5°C la nuit. Les logements sont rarement équipés d’un système de chauffage, aussi faut-il avoir de quoi bien se couvrir la nuit : une couette, une couverture et un pyjama chauds ; il faut aussi porter des chaussons fourrés à l’intérieur si le sol n’est pas revêtu de moquette ou d’un tapis. La saison sèche est également le moment de l’année où l’air est le plus pollué (Hanoï est l’une des villes dont la pollution atmosphérique due aux gaz des pots d’échappement est la plus élevée au monde). Il est donc conseillé d’installer un purificateur d’air dans la chambre à coucher.
J’aborderai ici le sujet du logement et du quartier où j’habite et celui de la nourriture. Je loue un studio d’une vingtaine de mètres carrés dans un petit bourg, plusieurs venelles entrelacées, si étroites qu’aucune voiture ne peut y pénétrer. C’est un endroit très animé, rempli de petits commerces ouverts de 8 à 22 heures, comme un marché permanent. Très peu d’étrangers y résident. Il m’est facile de faire mes courses alimentaires quotidiennement ce qui me permet de manger frais tous les jours.
J’aime avoir ce contact quotidien avec les commerçants du quartier car ça me permet de pratiquer la langue et de peu à peu tisser des liens avec certains d’entre eux. Pour quelques produits (café, thé, produits ménagers…), je me rends une fois par semaine au supermarché qui se trouve à 5 minutes à vélo de chez moi. Les fruits et légumes sont très abordables et d’une grande variété, ce qui est fort appréciable. Quand je n’ai pas envie de cuisiner, je prends à emporter dans de petits restos à côté de chez moi ou je me fais livrer des repas par l’application Grab (version sud-est asiatique de Uber). Manger à l’extérieur ou se faire livrer des plats est très abordable. Par exemple, un bol de phở (soupe-repas de nouilles au boeuf ou au poulet) coûte de 1,5 à 2 euros. Même prix pour une portion de Bún chả Hà Nội (soupe composée de boulettes de viande et de morceaux de lard grillé accompagnée de vermicelle, d’herbes fraîches et de crudités, spécialité hanoïenne). Ceci dit, les portions locales sont souvent moins généreuses en viande qu’en France et il peut parfois être nécessaire de commander deux portions pour combler un appétit européen. De manière générale, la nourriture est bonne, saine et peu onéreuse.
